Pour cette 18ieme journée avec le Tarot de Marseille, je vous propose une méditation autour d’un nouvel arcane majeur.
Un peu d’astronomie : L’Etoile du Berger ou la planète Venus est l’objet le plus lumineux après le Soleil et la Lune. Dans plusieurs pays asiatiques, elle a même été surnommée « l’Etoile d’or ». Nous pouvons observer l’étoile du berger soit après le coucher du soleil soit avant son lever, suivant la période de l’année mais jamais les deux en même temps. Certaines civilisations anciennes, ont même cru qu’il s’agissait de deux astres différents. Chez Les romains, Vénus, au matin fut nommée Lucifer, « porteur de la lumière », au soir, la planète reçut le nom de Vesper, « du soir ».
Pour cette méditation avec l’Etoile, il n’est pas utile d’avoir le tarot de Marseille prés de vous, laissez-vous simplement guider. Allez, parcourons ensemble, la grande roue de la vie.
Tourne ton regard à l’intérieur de toi et respires. Respire profondément en prenant 3 ou 4 grandes respirations et laisse la détente se répandre à l’intérieur de toi suivant le rythme de ta respiration. Respire dans les endroits de tension et imagine qu’à chaque inspiration tu relâches ces tensions et qu’à chaque expiration tu les évacues hors de toi. Respires et entend le message de l’Etoile.
Après la Maison Dieu, où nous avons compris que ce ne sont pas nos constructions matérielles qui vont nous protéger et nous guider vers notre essentiel, nous voici en présence de l’Etoile. Mais de quelle étoile s’agit-il ? sept petites étoiles sont représentées, et une semble plus grosse que les autres. Est-ce à celle-ci que le nom de l’Arcane fait référence ou bien à la femme aux cheveux bleus qui verse de l’eau dans l’eau ?
Cette femme tient une cruche dans chaque main. On a déjà croisé une femme avec deux cruches dans un post précédent, c’était Tempérance. Mais ici il ne s’agit pas d’un ange mais d’une femme, dans la fleur de l’âge, nue, et qui n’a pas honte de montrer un corps un peu disgracieux. Au loin sur un arbre, un petit oiseau noir est perché.
C’est la première fois dans le tarot de Marseille, que l’on voit une femme nue. Malgré cela, la femme sur cet arcane semble en paix avec elle-même, elle n’a rien à cacher et ne prête pas attention aux jugements venant de l’extérieur. Elle assume ses expériences et ses accidents de vie. Elle est authentique. Avec ses cheveux bleus, elle est réceptive au monde qui l’entoure, elle est connecté, elle a foi en sa destinée.
La femme ne regarde pas les étoiles dans le ciel, car elle sait qu’elles seront toujours là.
Elle a la foi en elle car elle donne tout ce qu’elle a. De ses cruches coulent un eau sans fin. Elle donne à ceux qui en ont besoin, et à ceux qui n’en n’ont pas besoin, car elle donne de l’eau à la terre et de l’eau à l’eau. Elle n’en manque pas, l’Univers y pourvoira. Elle donne sans se poser de question. C’est un don inconditionnel, total. Certaine d’être à sa place dans le monde, elle n’a besoin que de ces deux récipients pour montrer qui elle est.
Bien sûr, il y a toujours un petit oiseau noir, sur son arbre, qui est là pour lui rappeler que les difficultés de vie sont toujours là. Et qu’il lui appartient de les voir comme des expériences sans jugement. L’oiseau peut s’envoler et disparaitre ou bien revenir. Comme les coups durs, ils ne durent pas.
C’est une très belle carte, et lorsqu’elle sort dans une consultation elle est le synonyme de réussite, de chance, de protection. Elle nous demande aussi d’avoir foi en nous, foi en notre destinée, de donner sans attendre une contrepartie et de ne pas céder à la peur de manquer qui nous fait amasser « au cas où… »
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