Aujourd’hui c’est le printemps !
Et ce matin, je me suis dit que cette journée était parfaite pour commencer quelque chose de nouveau. Et puisque nous sommes tous confinés, peut être que certains d’entre vous profite de ces moments pour découvrir la méditation. Lorsqu’on médite, l’espace-temps est comme déformé et parfois, on peut avoir l’impression que le temps passe plus vite. Et moi, comme j’adore les tarots, combiner les tarots et la méditation pourrait donner quelque chose de sympathique.
Comme vous le savez peut-être, le Tarot de Marseille est un outil de cheminement d’un être dans la vie avant d’être un outil utilisé en voyance. Alors je vous propose sur 22 jours, une méditation autour d’un arcane majeur du tarot. Il n’est pas utile d’avoir le tarot de Marseille prés de vous, laissez-vous simplement guider. Allez, parcourons ensemble, la grande roue de la vie.
Méditation autour du Fou :
Tourne ton regard à l’intérieur de toi et respires. Respire profondément en prenant 3 ou 4 grandes respirations et laisse la détente se répandre à l’intérieur de toi suivant le rythme de ta respiration. Respire dans les endroits de tension et imagine qu’à chaque inspiration tu relâches ces tensions et qu’à chaque expiration tu les évacues hors de toi. Respires et écoute l’histoire du Fou.
Je suis un homme qui marche. Ma route sera longue. J’ai pris mon bâton, et un chapeau me protège du soleil. J’ai mis mon plus beau pantalon et un manteau qui va me tenir chaud.
Je marche dans un paysage vallonné, des touffes d’herbes vertes poussent de ça et là, le ciel est clair. J’avance d’un bon pas, aidé de mon bâton de marche. Je regarde en l’air, le soleil est là, il me sert de boussole. Et si je regarde attentivement au-delà, je vois mon Guide qui est là et me sourit avec bienveillance. Comme j’ai bien fait de partir ! Et même si je ne vois même pas où je mets les pieds, ce n’est pas important car si je trébuche, je sais que je vais me relever. Je suis guidé, j’en suis convaincu.
C’est vrai que j’ai hésité au début, hésité à me lancer vers l’inconnu, qu’est-ce que je vais trouver ? et si je me trompais ? ne dit-on pas qu’on sait ce qu’on quitte et on ne sait pas ce qu’on va avoir ? pourquoi serais-je plus malin pour aller au-delà de la sagesse populaire ? Ah mais c’est vrai, je réalise que je suis le Fou. Et c’est avec des phrases toutes faites, qu’on ne bouge pas, comme cristallisé dans les certitudes du quotidien. Heureusement qu’un chien m’accompagne, et il n’hésitera pas à me mordiller les mollets si je devais faiblir.
Lorsque j’ai ressenti au plus profond de moi cet appel du large, j’ai su que je devais y aller. Il n’y avait plus moyen de tergiverser. Et pourtant j’ai mis un peu de temps à entendre cet appel. Un moment de spleen, mais tout le monde en à, n’est pas ? une fatigue permanente, mais tout le monde est fatigué à faire tellement de choses, non ? un sentiment, qu’il manque quelque chose, qu’on n’est pas à sa place mais on vit dans un monde où on est déjà privilégié pourquoi vouloir plus ? et puis à un moment, ces questions se font plus insistantes et je n’ai pas pu résisté. Alors je me suis mis en mouvement.
Partir, laisser tout derrière moi ? que dois-je emporter ? Rien de bien lourd, car tout tient dans un baluchon que je porte sur mon épaule. J’ai déjà construit dans ma vie, alors je sais que je peux le refaire plus loin, ailleurs. Je n’ai pris avec moi, que mes outils. Ceux qui vont me permettre de me construire une nouvelle vie. Je ne suis pas inquiet d’avoir pris si peu, ne suis-je pas le Fou ? Ces outils sont ceux que m’a donné mon père et ma mère, ceux qui m’ont aimé et pris soin de moi, et les autres. J’ai fait le tri, certains je les ai affûtés, j’en ai jetés d’autre et puis j’ai créé les miens.
Je marche, j’avance, je suis heureux et confiant. Entends-tu ce bruit ? c’est le tintement de mes grelots. J’en ai cousu plein sur mon costume, autour de ma taille et sur ma collerette. J’en ai des doré, des blancs. Mon costume est bariolé et on me voit et on m’entend de loin. Je passe pour un fou et les gens se détournent. C’est bien, car ils ne seront pas là pour me faire la morale, me dire que je suis inconscient d’entreprendre un tel voyage. Je sais que certains tiennent à moi, et sont inquiet et que d’autres me jalouse car moi, j’ai le courage ou la folie d’entreprendre ce voyage. Peut-être eux aussi ont-il entendu l’appel, mais leur baluchon est trop lourd alors forcément, ils ne peuvent pas partir. De toutes les façons, mon beau chapeau à pompon couvrent mes oreilles, et je ne les entends pas. Et comme je regarde en l’air, je ne les vois pas non plus.
J’avance, sur un chemin que je ne distingue pas encore vraiment. Me viens à l’esprit un proverbe «Les bateaux sont à l’abri dans les ports mais ils ne sont pas fait pour ça ». Celui-là me plait bien, ah bon je vous ai dit qu’il ne fallait pas écouter la sagesse populaire ?
Je suis un arcane sans numéro. Je suis le seul dans tout le Tarot. Je n’en ai pas besoin, car je suis l’étincelle, l’impulsion, la pensée qui ne s’est pas encore matérialisée, le rêve avant l’action.
Respire et prend conscience de la force du Fou, de cette impulsion qui te fait sortir de ta zone de confort, de ton quotidien, pour démarrer autre chose. C’est peut être une nouvelle vie ou un nouveau projet. Et sois sûr que ce chemin, te conduira au fil de tes expériences tout droit chez toi.
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